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 Les pays africains ont des atouts dans cette négociation et ne doivent pas céder au cynisme qui leur est opposé. Ils doivent absolument rester unis, et sensibiliser le grand public, africain et occidental pour faire pression sur leurs dirigeants.

DSCF6024Alors que nous rentrons dans la deuxième et dernière semaine de la conférence sur le climat, force est de constater la difficulté qu’ont les pays industrialisés à porter leurs engagements à hauteur de leurs responsabilités. En effet sur les deux points où l’opinion publique internationale les attend, les propositions quantifiées manquent pour le moins d’ambition : la réduction des émissions des GES pour rester en deçà des 2° de réchauffement doit être de l’ordre de 40% à l’horizon 2020 et de 85% en 2050. Pour l’heure l’Europe en est à 20%, vers 2020… Le financement des plans d’adaptation et des transferts de technologies vers les pays les plus vulnérables (i.e. en développement) est évalué à 1,5% du PIB mondial (environ 100 milliards d’euros ou dollars par an à compter de 2013 jusqu’en 2050). Or à la sortie de la réunion des européens  le chiffre proposé est de 7,2 milliards. Est ce sérieux quand on pense à la réaction diligente et massive lorsqu’il s’est agit de la crise financière ? Il est probable que Les chefs d’état et de gouvernement des pays industrialisés et émergents tenteront à la dernière minute d’arriver à un accord politique pour sauver la face. C’est pour cela que les négociateurs des pays industrialisés ont à plusieurs reprises tenté de diviser le front uni des pays africains qui pour la première fois parlaient d’une seule voix. Nos propositions : Les pays africains ont des atouts dans cette négociation et ne doivent pas céder au cynisme qui leur est opposé. Nous, AGADD, souhaitons vivement que ces pays :

  • Restent unis malgré les tentatives pernicieuses de division,
  • Ne signent pas d’accord en l’état mais travaillent à des propositions alternatives
  • Lancent une campagne de sensibilisation vers l’opinion publique des pays industrialisés

DSCF0875Pourquoi cette campagne de communication ? Nous vivons déjà les conséquences du changement climatique: La sécheresse, les inondations, les récoltes hypothéquées, l’érosion côtière, l’avancée du désert sont des catastrophes vécues au quotidien par les populations locales. Elles présentent la caractéristique d’être aussi visibles à l’échelle du continent par leur ampleur : réduction de la superficie des lacs, déforestation majeures, modification des lignes côtières…Cet état de fait est mal connu des opinions occidentales, auxquelles les informations sur le continent africain sont diffusées chichement et subjectivement.Les ressources hydrauliques, solaires, agricoles, nos ressources humaines sous-exploitées sont en notre faveur dans un marché du carbone mondialisé, à condition que les mécanismes d’échange soient justes. Nous n’avons pas de tissu industriel vieillissant et polluant à démanteler. Et nous avons déjà quelques projets phares qui peuvent être portés collectivement par les pays africains :

  • Projet de Grande Muraille verte
  • Revitalisation de la forêt équatoriale, notamment dans le bassin du Congo
  • Formation des jeunes
  • TIissage d’un réseau entre industriels et chercheurs pour développer l’expertise locale
  • Lutte contre érosion côtière, de Casablanca au Cap
  • Mise en place d’une stratégie agricole afin de parvenir à l’autosuffisance alimentaire.

Entre les citoyens de la planète le combat est commun. De la base au sommet. Au delà des crises, partageons  aussi l’espoir et la confiance !  En cas d'échec, 2010 sera certainement mise à profit pour peaufiner de nouvelles propositions etnégociations assorties des mécanismes adéquats et simples à mettre en œuvre. Mexico pourrait être le lieu où l’accord se signera avec une phase préparatoire à Bonn. L'effort ne fait donc que commencer, il faut s'organiser pour être présent dans la durée dans ce concert international.paul Copen 3



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